Les 10 ans du Concours Carto

Mis à jour le mardi 18 mai 2021 , par Denys OLTRA

Présentation de l’association Concours Carto par son président – Olivier Godard et par le président d’honneur – Christian Grataloup. On rappelle d’abord l’histoire du Concours Carto, d’une idée née entre deux professeurs qui veulent continuer à travailler ensemble, à la mise en place des différents concours jusqu’à cette rentrée (le concours Carto prépa presse).

Cette intervention est aussi l’occasion de montrer qu’en plus des différents concours, les professeurs engagés dans l’association utilisent la cartographie dans d’autres projets civiques, culturels, historiques …

Le Concours Carto 4e : Comment faire progresser les élèves ?

Présentation du CC4

Le CC4 a été créé en 2010 entre deux classes de 4e de deux collèges différents. En 2020 il y a 11 collèges qui participent. La plupart se situent dans l’académie de Nantes. C’est le cas de Gennes, Trélazé ou encore le Lion d’Angers et Héric. Mais parmi les participants, il y a aussi un collège de Paris, de Lamentin en Guadeloupe et de Varsovie en Pologne.
Chaque semaine, un binôme d’élèves de 4e réalise une carte et sa légende en lien avec le fil conducteur du programme de Géographie : la mondialisation. Un même territoire est ainsi mis en croquis par 11 binômes la même semaine. Cette année, pour le premier épisode, le premier croquis de géographie a porté sur le Wyoming et pour le second sur le Tennessee.
Ainsi, seuls deux élèves réalisent la carte de la semaine. Tous les autres ont à commenter une carte et à la noter. L’intérêt est alors de travailler sur l’argumentation et la rédaction. En développant des critiques argumentées, à la fois positives et négatives, les élèves travaillent leur capacité d’argumentation, mais ils ont aussi ici l’occasion de développer un œil critique. Cela leur permet ensuite de progresser dans leur propre pratique cartographique.

1. L’exemple du binôme de Trélazé qui remporte la saison 8 du CC4

  • 1re carte : le Dakota du Nord
    ﹳ Dès le départ, le binôme s’organise en comptant sur les points forts de chacune des élèves. Ainsi, si les deux fournissent ensemble le travail préparatoire de recherches d’information, les rôles sont ensuite partagés entre la réalisation de la légende et la réalisation de la carte.
    ﹳ Le travail de brouillon est un élément fondamental pour obtenir un travail final de qualité. Le brouillon est nécessaire pour la légende à la fois pour l’organiser, mais aussi pour trouver les bons figurés. Il est également nécessaire pour la carte. Elles n’hésitent pas à reproduire le travail plusieurs fois jusqu’à ce que le résultat soit suffisamment lisible, clair, esthétique et complet.
    ﹳ Pour développer un travail de bonne qualité dès le premier tour du CC4, les élèves ont la possibilité de regarder les cartes des années passées. Cela les aide à progresser rapidement.

  • 2e carte : 1/8 de finale : la Calabre
    ﹳ Puisque leur carte n°1 leur a permis de passer en 1/8 de finale, l’objectif est de s’appuyer sur les éléments qui ont bien fonctionnés et de s’en inspirer pour proposer un travail de qualité supérieur.
    ﹳ Les principaux points forts qu’elles ont retenus sont les suivants :
     La qualité du coloriage (aspect esthétique)
     Le style des titres avec les points de suspensions d’un titre à l’autre
     La présentation à plusieurs échelles avec un médaillon
    ﹳ Ici, ces élèves ont pensé que pour progresser, il leur était nécessaire d’ajouter des informations dans la légende.
    ﹳ L’idée bien sûr est de garder une qualité esthétique et de ne pas rendre la lecture de la carte plus difficile alors qu’il y a davantage d’informations dessus. Pour cela il leur a parfois fallu prendre des libertés avec les figurés vus en classe et en trouver de nouveaux pour gagner en clarté.

  • 3e carte : ¼ de finale : Buenos Aires
    ﹳ De nouveau, elles décident d’élever le niveau en ajoutant encore des informations dans la légende. Mais le rendu visuel final doit rester aussi une priorité.
    ﹳ Elles travaillent par exemple sur les familles de figurés. Cela consiste à garder la forme d’un ponctuel mais d’en changer la couleur. Ici, pour les activités économiques, on trouve par exemple toujours un ∆, mais la couleur varie en fonction de la nature de l’activité.
    ﹳ Elles ont aussi intégré l’idée de mettre davantage en avant une hiérarchie des informations grâce aux figurés surfaciques. Cela leur permet de plus différencier les espaces sur la carte finale. C’est par exemple rendu possible par l’utilisation des aplats rouge autour de la ville de Buenos Aires

  • 4e carte : ½ finale : la République démocratique du Congo
    ﹳ Cette fois, en voulant garder la même recette que les fois précédentes, la carte est bien trop chargée. Ce qui a fait le principal point fort des cartes précédentes semble avoir été devancé par une priorité nouvelle : toujours plus d’informations dans la légende.
    ﹳ Un vrai débat s’est alors installé au sein du binôme. L’élève faisant la légende souhaite davantage d’informations quand l’élève faisant la carte souhaite en rester au nombre déjà très important de l’épisode précédent.

- 5e carte : finale : le Golfe Arabo-persique
ﹳ Il leur faut absolument tenir compte du principal point faible de leur carte des ½ : une lisibilité peu évidente malgré un excellent travail de réflexion sur le sujet.
ﹳ Il faut donc trouver une idée leur permettant une accumulation de figurés dans un petit espace tout en proposant un travail de très bonne qualité esthétique.
ﹳ Les élèves imaginent alors deux solutions nouvelles :
 Mettre en médaillon, une nouvelle échelle de lecture : un zoom sur l’espace dans lequel il y a le plus d’éléments à représenter.
 Mettre des figurés en poupées russes. L’idée ici est de lire plusieurs informations en une fois. C’est le cas pour le nom des pays. Le nom en lui-même est une information. A cela s’ajoute un encadrement, puis une couleur à l’intérieur du cadre dans lequel est écrit le nom du pays.

2. Tenir compte de la grille d’évaluation – échelle descriptive

Chaque année nous modifions, au moins à la marge, une grille d’évaluation. L’objectif est de l’adapter aux mieux aux pratiques cartographiques des collégiens. Il s’agit aussi d’une échelle descriptive. Elle est la même pour l’ensemble des classes participantes. Ainsi, tous ont la même pour évaluer le plus objectivement possible toutes les cartes proposées par les élèves du CC4.
Objectifs :
ﹳ Décrire assez simplement les éléments attendus pour une carte et sa légende
ﹳ Aider les élèves en les guidant :

  • Pour trouver comment argumenter correctement lorsqu’ils font le commentaire
  • Pour mettre une note la plus objective possible à une carte et sa légende
  • Pour les aider à faire attention aux éléments importants de la carte et de la légende lorsque ce sont eux les cartographes.

3. Les commentaires

Chaque semaine les élèves notent et commentent une carte réalisée pas des élèves d’un autre collège.
Objectifs :
ﹳ Apprendre à argumenter
ﹳ Apprendre à rédiger
ﹳ Utiliser l’outil informatique
On insiste sur quelques points importants :
ﹳ La présentation, la politesse
ﹳ Une rédaction correcte (orthographe, ponctuation…)
ﹳ L’argumentation : toujours au moins une critique positive et une critique négative.
Le travail est ensuite repris en classe régulièrement pour montrer comment faire un bon commentaire, comment faire mieux. Aussi, les élèves qui ont réalisé la carte lisent les commentaires sur leur travail et choisissent parmi eux les trois plus aboutis. A la fin de l’année scolaire, lors de la remise des prix, un prix spécial est décerné à l’élève qui a été le plus souvent élu meilleur commentateur.

Ce fonctionnement, résultat de 10 ans d’expérience, a été pensé aussi dans le but de laisser les élèves se répondre sur le travail fait. Cela donne lieu parfois à des situations très intéressantes comme lors de la saison 10 entre Eliot (élève de Beaufort) qui commente la carte de Mahaut (élève de Trélazé) qui lui répond.


Cartographier des territoires imaginaires

L’apprentissage de la cartographie peut se faire dès le CM1 avec un travail sur les représentations de l’espace proche des élèves. Cet exercice est difficile pour les enfants, représenter sous forme de carte son territoire implique des choix dans la représentation des informations. Afin de faciliter l’apprentissage de la cartographie pour les plus jeunes, Marie Masson et Nicolas Gourdon ont inventé le concours de cartographie imaginaire en 2012.

Ecole E. Honorien, Remire Montjoly (973)

Cartographier un territoire imaginaire en classe : l’exemple de la 7è édition « un territoire pour manger mieux demain »

Savoir lire une carte et la comprendre : comment est-elle construite et quel lien établir entre la carte et la légende ? L’apprentissage de la lecture de la carte est déjà une première étape.
Déconstruire le sujet avec les élèves et mettre en évidence les enjeux et le vocabulaire lié à la question :

Un territoire… = Relations entre société et espace
…pour manger mieux… = Enjeux liés à l’alimentation
…demain = Prospective

Lors de la mise en œuvre en classe, les élèves sont libres d’imaginer leur territoire, l’alimentation du futur, les innovations liées aux productions alimentaires et à l’habitat du futur. Chacun doit inventer sa propre histoire. Ils créent leur territoire à partir de recherches au CDI où ils sont guidés par la professeure documentaliste, ils feuillettent, lisent des articles, des atlas jusqu’à ce que leur territoire fonctionne et soit habitable.

Ils réalisent alors le croquis, certains commencent par le dessin du territoire, d’autres par la légende. C’est parfois difficile de raconter le territoire à travers la légende, cela implique un travail de synthèse, le choix des mots justes et des titres qui informent. La difficulté de cette représentation graphique vient du fait que plus les élèves veulent représenter d’informations, plus il est nécessaire de simplifier les signes cartographiques. Cela implique une capacité d’abstraction qu’ils acquièrent plus ou moins facilement mais qui s’impose au fur et à mesure de la construction de leur territoire.

La sélection des cartes

Lors de la journée de sélection des cartes, il faut trier 1600 à 2000 cartes. Ce tri doit être rapide et des collègues d’HG, des enseignants d’autres disciplines ou du primaire et du lycée viennent nous aider. Nous simplifions les critères de tri : le format A3 est imposé, une légende organisée avec des titres. Si ces critères sont respectés nous lisons la carte en détail et classons les 100 premières cartes puis les 10 meilleures qui sont ensuite classées par des professionnels de le cartographie.

Cartographie sensible : les discriminations au collège en classe de 5e

Une carte sensible c’est la représentation d’un espace vécu à travers des sensations, des émotions, des sentiments et des perceptions ; la distance métrique devient secondaire. À partir des travaux de Sophie Gaujal et Catherine Jourdan, Marie Masson a travaillé en interdisciplinarité avec des enseignants de mathématiques et de français sur les espaces de vie d’une classe de collège, des espaces connus.

Collège de Champtoceaux (49)



Avec Rémi Guédon (Trélazé - 49) nous avons entrepris de reprendre ce travail dans nos établissements respectifs en l’adaptant au programme d’EMC 5è : les représentations du collège à travers la question des discriminations. Nous avons eu la chance de réaliser ce travail avec des jeunes en service civique à l’AFOCAL (association d’éducation populaire). Les élèves ont pu exprimer des situations de mal-être vécus dans des endroits spécifiques de la cour de récré, les toilettes, la file de la cantine, le bus… De ces remarques sont nés des débats entre élèves. Ces ressentis différents ont fait avancer les élèves et permis une certaine prise de conscience : certains ont découvert que des situations vécues régulièrement n’étaient pas « normales ».

Collège de Beaufort en Vallée (49)

Collège de Trézalé (49)

L’année suivante Anaïs Lethiec a renouvelé ce travail en proposant un fond de carte du collège de beaufort en vallée comme point d’appui et en modifiant le sujet de façon que les élèves puissent aussi exprimer des ressentis positifs. « Ma vie au collège : dans quels endroits je me sens bien ? Où est-ce que je me sens moins bien ? » Le travail s’est déroulé en deux temps : cartographie sensible puis travail à l’oral pour proposer des solutions aux problèmes rencontrés. Les cartes et solutions proposées ont été assemblées dans des StoryMap.

Collège de Beaufort en Vallée (49)

Cartographier à partir d’un texte

L’association Concours Carto a développé ces différents concours mais aussi des activités plus ludiques. Ainsi en 2015 est organisé un « TOP CARTO » au sein du collège G. Pompidou de Champtoceaux (49). Un projet transdisciplinaire concernant tous les élèves de 4e animait le collège et donc sur le modèle de Top Chef, les élèves ont une heure pour cartographier la conquête de l’Ouest.
Le travail a été préparé en amont en classe autour de l’étude de documents.


Forte de cette expérience, l’association organise depuis des Top Carto à la remise des prix qui a lieu en juin à l’université d’Angers. Les élèves doivent réaliser une carte à l’aide d’un texte écrit pour l’occasion : une carte au trésor, l’île des pirates, le nid du Marsupilami … Le travail se fait par équipe, dans une ambiance joyeuse.

1- Cartographie et presse, des liaisons pas dangereuses : le Concours Carto d’Actualité

Albert Londres disait « notre métier est de porter la plume dans la plaie », nous pourrions dire que pour cet exercice les élèves portent leurs crayons dans l’article de journal.
En effet ce concours a été créé en 2013 autour de plusieurs objectifs :
ﹳ Faire lire des articles longs aux collégiens et lycéens (de la 4e à la 2nde)
ﹳ Faire découvrir les métiers de journalistes, de cartographes, d’infographistes en montrant aux élèves comment étaient réalisées les cartes que l’on trouve dans la presse.
ﹳ Exercer leur esprit critique et déjouer les pièges des #Mapfail que l’on trouve régulièrement dans l’actualité.
Pour cela les élèves sont amenés à travailler comme des cartographes de presse : ils lisent l’article, en extrait les informations à cartographier puis organise la carte et la légende en autonomie. Le professeur peut être là au début pour les guider dans la lecture et la compréhension du texte. Il insiste sur la nécessité d’utiliser des brouillons.


2- Du texte à la carte : une méthode qui s’apprend …

Le Concours Carto Seconde né en 2016, s’appuie sur les deux expériences précédentes pour mettre en place une pédagogie du texte à la carte en clarifiant les compétences mises en œuvre dans le cadre de la classe, puisque l’épreuve se déroule en temps limité. Il s’agit pour les élèves de cartographier, en binôme, un texte écrit par les professeurs sur un sujet en lien avec le programme de Géographie et d’Histoire (demi-finale).
Les compétences mises en œuvre sont :
ﹳ Extraire les informations du texte. Cela nécessite de connaitre les enjeux de la question, et d’avoir compris et réviser le cours.
Hiérarchiser les informations afin de construire une légende organisée. C’est un discours sur l’espace. La légende et la carte doivent répondre à une problématique, démontrer un point de vue.
ﹳ Représenter les informations. Les élèves connaissent le langage cartographique, révisé en début d’année. Ils s’en approprient les codes et les nuances en pratiquant la cartographie toute l’année.

Très vite les élèves se rendent compte de l’importance du travail de brouillon. On peut d’ailleurs leur montrer les brouillons faits par de « vrais cartographes » comme ceux du journal Le Monde.
Le travail se fait en équipe, la coopération et le partage des tâches est aussi essentiel pour réussir l’épreuve.
Enfin on retrouve l’aspect ludique de la cartographie, les jours d’épreuves, les salles de classes sont en effervescence. Les élèves travaillent et ça se voit !

A la suite de l’épreuve les élèves doivent choisir 3 cartes dans la classe qui seront en concurrence avec les autres lycées. Ce choix se fait en classe et permet de commenter le travail des autres élèves, d’argumenter sur les raisons du choix et donc aussi de comprendre les erreurs et les réussites de chacun. Cette co-évaluation se poursuit sur internet, car comme pour CC4 les élèves notent et commentent les cartes des autres concurrents en suivant une grille d’évaluation. C’est par ces commentaires que l’on voit aussi des élèves progresser tout au long de l’année.

Lycée Lama-Prévot, Rémire-Montjoly (973) (49)

3- …et qui s’institutionnalise

La réforme du lycée et du baccalauréat a vu l’évolution des épreuves du baccalauréat, en particulier celle de la « tâche cartographique » largement inspirées de ces expériences. Les instructions données dans le BO sont que les élèves doivent « extraire, hiérarchiser et représenter » des informations tirées d’un texte. Cette épreuve permet également de vérifier qu’ils savent manier différents langages et connaissent les grands repères spatiaux.

Les Olympiades Nationales de Géographie (CNFG), qui s’adressent aux élèves de 1re sont basées sur un exercice du même type. Cette première épreuve vise à sélectionner des élèves en vue de la participation à une épreuve de terrain, avant la participation comme équipe de France aux Olympiades Internationales de Géographie. L’association ConcoursCarto est d’ailleurs partenaire de ce concours.

Cette année le Concours Carto a mis un pied dans l’enseignement supérieur avec la création du Concours Prépa Presse. Sur le modèle du CCA et du CC2, ce concours est ouvert aux étudiants en classe de 1re année de CPGE (hypokhâgne A/L ou B/L) et tout particulièrement à ceux qui suivent les heures d’option géographie. Cette année 11 établissements scolaires. Après deux entrainements dans l’année, les élèves ont une épreuve en temps limité en fin d’année.

Conclusion

A travers ces diverses expériences, on voit que l’on peut faire travailler la cartographie dès le plus jeune âge. En dehors de l’aspect scolaire de l’exercice, c’est aussi une manière de développer l’esprit critique, de développer une curiosité au monde, d’ouvrir les élèves à un autre langage de plus en plus utilisé. Il permet aussi aux élèves de découvrir des métiers (cartographie, géomatique, journalisme, infographie …)
On rappelle aussi que tout cela ne serait pas possible sans les partenaires qui nous offrent des jeux, livres, des revues … livres et revues qui sont aussi l’occasion de montrer des exemples de cartes aux élèves.

Et maintenant …. A vos crayons !

Marie Masson

Bibliographie et sitographie :

Site du Concours Carto : https://www.concourscarto.com/
Avec des pages dédiées à chaque concours : CC4, CC2, CCI, CCA, CCP
Cartes sensibles-imaginaires
Catherine Jourdan : http://www.geographiesubjective.org
Sophie Gaujal : http://blog.ac-versailles.fr/geophotographie/
http://cafe-geo.net/cartographie-et-imaginaire/
S.GAUJAL « Une géographie à l’école par la pratique artistique » sous la direction de Christian GRATALOUP, Thèse 2017
E. MARUÉJOULS, Dans les cours de récréation, les filles sont invisibles, Le Monde, 16 septembre 2018, https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/09/16/dans-les-cours-de-recreation-les-filles-sont-invisibilisees_5355861_3224.html
Top Carto : https://www.youtube.com/watch?v=c8CuQ0k-kbE
Les sites officiels :
Le CNFG : https://www.cnfg.fr/
Eduscol : https://eduscol.education.fr/histoire-geographie/actualites/actualites.html?tx_ttnews[tt_news]=8052

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